Évaluation de notre laboratoire INTERACTIONS par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (11/2024)
La création d'un laboratoire de recherche passe par son l'évaluation du bilan des personnes qui le composent et de leur trajectoire. Cette évaluation organisée par le HCERES, mobilise un jury externe international qui s'est déplacé à Lille pour nous auditionner, ainsi que les différents laboratoires qui composent le centre Lille Neurosciences & Cognition. Une évaluation bienveillante qui constitue un pas de plus vers la reconnaissance de notre laboratoire INTERACTIONS : INTegrative Research in Affective, CogniTive & sOcial NeuroscienceS.
Journées Romande de Neuropsychologie 2024 (11/2024)
Les journées Romandes de Neuropsychologie sont le haut lieu de la neuropsychologie francophone Suisse. Agnès a représenté notre équipe qui était invitée à présenter nos travaux autour du thème "Action, cognition, représentation", au côté de spécialistes comme Yves Rossetti, Gilles Allali, Fabienne Colette, Radek Ptak et Andrea Serino.
Université d'Automne de la Fondation Médéric Alzheimer (11/2024)
Aurore et Agnès étaient invitées à la première Université d'Automne de la Fondation Médéric Alzheimer dédiée aux jeunes chercheur. se.s en sciences humaines et sociales et en santé publique dans le domaine du vieillissement et de la maladie d'Alzheimer. Elles ont pu vulgariser leurs travaux de recherche et échanger avec d'autres jeunes chercheur.se.s pendant deux journées, à Paris.
Qu'est ce que la DFT ? (11/2024)
Le Parisien a interviewé Maxime au sujet de la DFT, la Dégénérescence Frontotemporale. Les symptômes, les conséquences, Bruce Willis et France DFT sont au programme. Par hasard, l'article est paru le jour de la 9e journée française de sensibilisation aux DFT. Retrouvez l'article ici.
Comprendre la mémoire et ses troubles (11/2024)
Un article de Francis Eustache, un podcast de Valentina La Corte, et une interview vidéo de Maxime viennent enrichir le dossier "La mémoire: j'y pense et puis j'oublie" de l'Observatoire Santé. La journaliste Sidonie Bonnec interroge Maxime sur les types de maladies neurocognitives, la différence entre trouble de la mémoire et trouble de la concentration et enfin sur les actions individuelles que chacun peut mettre en place pour diminuer le risque. Retrouvez également comment agir contre les troubles de la mémoire...
Petit guide des émotions (10/2024)
Aux côtés de spécialistes des émotions et de la cognition, comme Hervé Platel ou Boris Chaumette, Maxime a été invité par l'Observatoire Santé à contribuer au dossier "Santé Mentale: cultiver et préserver son équilibre", en écrivant un petit guide des émotions, pour mieux les comprendre. Découvrez un résumé des grandes théories sur les émotions, l'importance des prédictions faites par notre cerveau, le rôle de la sémantique dans notre vécu émotionnel, et l'importance du récit dans la vie émotionnelle.
Journées scientifiques de la Fédération des Centres Mémoires (10/2024)
Bravo à Agnès, qui a décroché le Prix du Meilleur Poster lors des journées scientifiques de la FCM 2024. Ce poster, fruit de son travail de thèse, présentait une analyse quantitative et qualitative des capacités langagières des patient.e.s avec une DFT comportementale, comparativement à celles des patient.e.s avec un trouble psychiatrique primaire atypique. Il présentait également les résultats préliminaires de neuroimagerie, comparant les deux groupes de patient.e.s.
Journées scientifiques de la Fédération des Centres Mémoires (10/2024)
Bravo à Aurore, dont le travail sur une procédure standardisée de reclassification diagnostique des aphasies primaires progressives (APP) a été retenu comme communication orale lors des journées scientifiques de la FCM. Lors de cette conférence, Aurore a présenté ce travail fait en collaboration avec l'équipe de Jérémie Pariente à Toulouse, destiné à préciser les diagnostics des patient.e.s avec une suspicion d'APP en fonction de leur performance aux tests de langage.
Création du laboratoire INTERACTIONS (09/2024)
C'est (presque !) officiel, le laboratoire INTERACTIONS, pour INTEgrative Research in Affective, CogniTIve and sOcial NeuroscienceS, qui sera co-dirigé par Fabien D'Hondt et Maxime Bertoux et qui rassemblera près de 40 chercheurs et chercheuses, clinicien.ne.s et expérimentalistes est sur la rampe de lancement. Notre équipe a pu déménager dans de nouveaux locaux de l'Inserm, et nous attendons l'évaluation prochaine du Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (HCERES). Avec une visibilité internationale, un budget conséquent, une production scientifique de haut niveau et fort d'une équipe interdisciplinaire mobilisée autour de trois axes de recherche: les affects, la cognition sociale, et les influences environnementales, notre laboratoire vise à étudier les processus permettant les interactions des personnes avec leur environnement, en particulier social.
Évaluation de la cognition sociale : état des lieux en France (09/2024)
Maxime a été invité par Julien Lagarde à faire le point sur l'évaluation de la cognition sociale en France dans La Revue du Neurologue, une revue didactique à destination des praticien.ne.s en neurologie. Les données de trois études distinctes, ayant exploré les pratiques des neuropsychologues français.e.s et celles des spécialistes des maladies neuro-évolutives en France et en Europe, ont été synthétisées. Les résultats montrent qu'il reste encore des efforts considérables à accomplir pour que ces aspects dans ne soient plus négligés danles pratiques cliniques.
ISFTD 2024 - Amsterdam (09/2024)
Tous les deux ans, l'International Society on Frontotemporal Degeneration rassemble les spécialistes des DLFT du monde entier. En 2024, nous avons eu le plaisir de nous retrouver à Amsterdam autour d'un programme de plusieurs jours composé de conférences et de tables rondes. Ce fut l'occasion de discuter de projets collaboratifs, des avancées de la recherche fondamentale et clinique, ainsi que de mettre en lumière la productivité de notre laboratoire et du CMRR de Lille, impliqué dans plus de 11 études présentées.
Soutien financier au développement d'un podcast (07/2024)
Merci au Licend, le Lille Centre of Excellence for Neurodegenerative Disease, de nous accorder 10 000 euros pour financer la production du podcast sur la DFT que nous préparons avec Carl Cordonnier et Jean Thomé, sans oublier Pulpy DFT, un jeune patient qui nous parle de sa maladie, de ses difficultés, de ce qu'il aime, et de comment continuer à vivre.
Identification clinique des formes de DFT avec prédominance temporale antérieure droite (07/2024)
Notre équipe a contribué à une large initiative internationale: établissant la plus grande cohorte de patients atteints de DFT avec prédominance temporale antérieure droite, l'étude a pu répertorier des exemples de vie réelle et des performances cognitives, ce qui a permit de relever des symptômes spécifiques, négligés dans les directives diagnostiques précédentes, comme la rigidité mentale ou les idées fixes. Les résultats de cette étude serviront sans nul doute de guide clinique pour des diagnostics de recherche précis.
Sami Chaal soutient son mémoire de Master et valide son année ! (07/2024)
Félicitation à Sami Chaal qui a soutenu son mémoire de M2 et qui valide également son Master. Jeune neurologue, Sami était arrivé dans l'équipe en 2022 pour faire sa thèse avec Thibaud et Maxime, et avait continué de travailler sur les formes comportementales de maladie d'Alzheimer pour son travail de recherche de Master. Emballé par ses résultats préliminaires, nous continuons ce travail !
François, ancien post-doc dans l'équipe, devient Maître de Conférence (07/2024)
Bravo à François Quesque, pour sa nomination prochaine comme Maître de Conférence à l'Université Paris Nanterre ! François, qui est venu dans l'équipe comme chercheur post-doc sur un financement régional, a notamment travaillé sur la variabilité géographique des performances en cognition sociale dans le monde lors de son contrat de deux ans, et a participé à plusieurs projets autour de la cognition sociale. Un poste mérité après de belles publications !
Un lexique commun international pour l'inférence des états mentaux (06/2024)
Notre équipe a contribué à un projet novateur, avec les grand.e.s expert.e.s du domaine, visant à standardiser les concepts clés pour l'attribution des états mentaux. Cette collaboration interdisciplinaire a abouti à un lexique commun qui promet de faciliter les futures recherches en cognition sociale. L'article est publié dans Nature Communications Psychology.
Pint of Science : Savoir reconnaître les émotions (05/2024)
Notre équipe a été invitée à participer à l'évènement Pint of Science, un évènement incontournable en Europe qui permet aux scientifiques d'évoquer auprès du grand public les résultats de leur travaux dans un cadre détendu. Cette année, Agnès animera un atelier sur les émotions destiné aux enfants, au Forum des Sciences à Villeneuve d'Ascq. Introduire la science des émotions aux enfants est un enjeu essentiel pour leur bien être et nous sommes très contents de participer à leur faire comprendre à quoi servent les émotions, et comment les comprendre ou les reconnaître. L'évènement est gratuit mais n'oubliez pas de réserver !
Validation de la mini-SEA en Inde (04/2024)
C'est au tour de l'Inde d'accéder à une adaptation et une validation de la mini-SEA, conduite par quatre collègues auprès de 770 personnes avec une schizophrénie et 150 contrôles sans troubles. Selon les auteurs, une attention particulière a été portée sur l'adaptation culturelle, un point essentiel pour un pays marqué par la diversité de sa population.
International Neuropsychological Society @ New York (02/2024)
Notre équipe a été invitée à Times Square, New York, pour le congrès 2024 de la Société internationale de neuropsychologie, afin de présenter nos résultats préliminaires concernant la cognition sociale dans la dégénérescence frontotemporale. Lors d'un symposium présidé par Fiona Kumfor et Olivier Piguet, Agnès a fait un travail remarquable en présentant les premiers résultats de sa thèse, tout en plaidant en faveur de l'intégration des évaluations de la cognition sociale dans nos pratiques quotidiennes et en soulignant la nécessité de considérer la variabilité culturelle potentielle. Grâce à des collaborations directes ou à l'utilisation de la mini-SEA, les résultats de notre équipe ont été présentés d'une manière ou d'une autre dans 4 des 5 exposés lors du symposium consacré à la cognition sociale & la DFT, et référencés dans tous les exposés, ce dont nous sommes très fier.e.s. Oh, et quel plaisir d'être à New York !
Diversité & santé cérébrale (01/2024)
La diversité sociale est une dimension critique pour comprendre la santé cérébrale, les effets de l'âge et des maladies neurodégénératives. Elle doit s'envisager dans ses aspects les plus variés : age, genre, déterminants sociaux de la santé, statut socio-économique, origine culturelle, éducation, qualité de vie et niveau des aptitudes cognitives ou affectives. Pour la première fois, nous avons montré par une étude impliquant 1063 personnes que la diversité a une profonde influence sur les aptitudes de cognition sociale. Cette étude, réalisée dans 9 pays via les réseaux INSCD (que notre équipe coordonne), le GERO Chilien et le RedLat, un consortium d’Amérique latine, a été publiée dans Nature Mental Health. Bravo à Sol Fittipaldi et Agustin Ibanez d'avoir dirigé ce travail !
La Lettre des Neurosciences : les émotions dans tous leurs états (12/2023)
Maxime a été invité par la Société des Neurosciences à contribuer à un dossier spécial sur les émotions dans son journal, La Lettre des Neurosciences. Modèles animaux (importance des émotions positives chez les oiseaux, stress chez les souris), émotions et décisions chez le primate non humain et l'humain, mécanismes de résilience au stress, neurogenèse hippocampique et peur conditionnée, perception des émotions chez le nourrisson, apprentissage et émotions, troubles affectifs chez l'adulte et l'adolescent, expérience émotionnelle dans le trouble du spectre de l'Autisme sont les sujets qui accompagnent l'article de Maxime, sur les modèles constructionnistes et les troubles émotionnels résultants des maladies neurodégénératives. A lire sur le site de la Société des Neurosciences.
Soutenance de thèse de médecine de Sami Chaal (10/2023)
Sami Chaal a défendu sa thèse en médecine, supervisée par Thibaud Lebouvier et Maxime Bertoux. La thèse de Sami était axée sur l'intérêt clinique de l'utilisation de tests de cognition sociale pour le diagnostic différentiel de la variante comportementale de dégénérescence frontotemporale, de la variante comportementale de la maladie d'Alzheimer et du trouble psychiatrique primaire. Cette aventure de recherche touche à sa fin pour Sami, mais elle a permis d'initier des interactions fantastiques et durables avec le service de psychiatrie de Lille.
Sur l'épineuse question des troubles de la mémoire dans la dégénerescence frontotemporale comportementale (08/2023)
La question de savoir si les troubles de la mémoire sont un symptôme de la dégénérescence frontotemporale comportementale (ou DFTc) fait toujours débat dans la communauté scientifique. Longtemps sous-estimés, les troubles de la mémoire concerneraient cependant 50% des patient.e.s avec une DFTc. Jusqu'à présent, la seule méta-analyse ayant creusé le sujet avait corroboré ces résultats, mais n'avait pas cherché à qualifier le profil de déficit retrouvé dans la DFTc. La méta-analyse conduite par Giorgia Tosi (sous la direction de Daniele Luigi Romano), de l'Université de Milan, à laquelle Maxime a participé, montre que si les patient.e.s avec une DFTc ont des troubles mnésiques moins sévères que dans la maladie d'Alzheimer, ils présentent néanmoins des troubles significatifs. Ces troubles sont la conséquences de troubles du stockage et de troubles stratégiques de recherche en mémoire.
Cérémonie des lauréat.e.s de la Fondation Vaincre Alzheimer (02/2023)
Le jeudi 16 février se tenait la cérémonie des lauréat.e.s 2023 de la Fondation Vaincre Alzheimer à l'Académie Nationale de Médecine. Maxime y a reçu une subvention doctorale de 108 000 euros destinée au recrutement d'une doctorante qui viendra renforcer notre équipe pour conduire nos recherches sur la cognition sociale et affective.
Cognition sociale, trouble bipolaire et dégénerescence frontotemporale comportementale (02/2023)
Distinguer la dégénérescence frontotemporale comportementale (DFTc) des troubles psychiatriques est un enjeux important pour proposer aux patient.e.s une prise en charge adaptée. Des points communs peuvent exister entre DFTc et dépression majeure, trouble bipolaire et schizophrénie, et compliquer le diagnostic différentiel après 65 ans. La cognition sociale a été proposée comme un domaine cognitif pouvant permettre cette distinction, mais aucune étude n'avait jamais contrasté le trouble bipolaire de la DFTc sur cette mesure. Notre récente étude, conduite au Brésil avec la psychiatre Izabela Guimarães Barbosa et le neurologue Leonardo Cruz de Souza et publiée dans la Revue Brésilienne de Psychiatrie, montre que la cognition sociale, évaluée par la mini-SEA, ne permet pas de distinguer les deux maladies, tout comme les autres mesures neuropsychologiques.
Le rôle du cortex ventromédian dans l'effet de la valeur nulle (01/2023)
Un petit déjeuner offert vous a-t-il déjà fait choisir une chambre d'hôtel plutôt qu'une autre ? L'effet de la gratuité sur nos décisions est bien connu des économistes. Un prix gratuit est toujours mieux apprécié qu'un prix bas: c'est ce qu'on appelle l'effet de la valeur nulle. Dans une nouvelle publication, acceptée dans Cortex et menée en collaboration avec l'Institut Jean Nicod (ENS, Paris) et l'Université de Sydney (Australie), nous avons cherché à savoir si cet effet pouvait être attribué à l'action du cortex préfrontal ventro-médian et si nous pouvions utiliser cet effet en pratique clinique pour évaluer les dysfonctions de cette région cérébrale.
Un nouveau financement de la Fondation Vaincre Alzheimer (01/2023)
L'équipe est lauréate de l'appel à projet de la Fondation Vaincre Alzheimer et s'est vue attribuer, après un processus de sélection par des expert.e.s internationaux.les, la somme de 106 183 euros destinée à financer l'accueil d'Agnès en doctorat. Merci aux donatrices et donateur et à la Fondation !
Prix de la Fondation Alzheimer (12/2022)
Maxime s'est vu attribuer le prix Joël Ménard en Recherche clinique et translationnelle par le comité scientifique international de la Fondation Alzheimer en 2021. Le prix récompense nos travaux en neuropsychologie sociale dans le domaine des maladies d'Alzheimer et apparentées. La cérémonie n'ayant pu se dérouler à l'époque, elle s'est tenue à Paris cette semaine lors des journées de la Fondation Alzheimer, à la cité universitaire internationale.
Master Biologie Santé - Lille 2022 (12/2022)
Cette semaine, Maxime donnait un cours sur la cognition sociale et son évaluation aux étudiant.e.s du Master Biologie Santé de l'Université de Lille, un master pour et par la recherche en sciences biologiques appliquées à la santé. Suite au cours, deux étudiantes ont discuté de la revue de Cotter et al. 2018 lors d'un rapide Journal Club.
International Society for FrontoTemporal Dementia - Lille 2022 (10/2022)
Ce fut un moment éminemment attendu par la communauté scientifique et clinique intéressée par les DLFT: le congrès ISFTD 2022 qui se tenait à Lille. Notamment grâce eux efforts de Florence Pasquier, qui présidait le comité d'organisation, le congrès s'est admirablement bien déroulé. Ce fut un réel plaisir de revoir tou.te.s les spécialistes du domaine et de rencontrer celles et ceux qui prendront la relève. Le programme fut riche, avec un symposium de qualité à Paris, suivi de 3 jours de conférences à Lille. Les réunions furent nombreuses, permettant d'avancer sans Zoom ou Teams, sur des sujets importants, d'échanger, et de préparer de futures collaborations. Du côté de notre équipe, 6 posters permirent d'informer la communauté sur nos travaux divers, à Lille d'abord, à Belo Horizonte, ou au sein des consortiums tels que le NIC-FTD, RedLat ou SIGNATURE.
Soutenance de thèse de Lionel Trogneux (10/2022)
La semaine passée s'est déroulée la soutenance de thèse de médecine de Lionel Trogneux à l'Université de Lille. Cette thèse, co-dirigée par Thibaud Lebouvier et Maxime Bertoux, s'est intéressée à la caractérisation approfondie des aphasies primaires progressives vues au CMRR de Lille, et à leur classification automatisée sur les données de l'évaluation orthophonique. Bravo à Lionel qui a brillamment présenté ses travaux et répondu aux questions du jury !
Journée thématique sur les cognitions sociales (10/2022)
Le jeudi 13/10 se tiendra la première journée thématique de l'association des neuropsychologues du Nord, Nord'Opsy, dédiée aux cognitions sociales. Maxime Nivet y présentera les résultats de notre enquête nationale sur la cognition sociale en neuropsychologie française.
La cognition sociale dans les maladies neurodégénératives (09/2022)
Cette semaine sort le dossier "La cognition sociale dans les maladies neurodégénératives: définitions, fonctions, symptômes, bases neurales et évaluation", écrit par Maxime, qui fait la une (!) de la revue Neurologies. Merci à Thibaud pour sa relecture attentive !
Déconstruire 3 mythes sur la cognition sociale (09/2022)
Invité à parler au XVII congrès de la Société Latine-Américaine de Neuropsychologie, un prestigieux congrès ayant lieu cette année à Montevideo en Urugay, Maxime est intervenu dans le symposium "Cognition Sociale: un marqueur neuropsychologique émergent", proposant une conférence destinée à déconstruire trois mythes fréquents relatifs à ce domaine cognitif.
Expert français de la DFT ? (09/2022)
Il y a un an, à l'occasion de la Journée Mondiale Alzheimer, ExpertScape informait Maxime qu'il était considéré comme le premier expert français de la démence frontotemporale par leur entreprise, dont les algorithmes établissent des classements d'expertise en fonction des publications scientifiques passées. Ces classements pourraient ensuite être utiles aux médias ou aux compagnies privées nécessitant une expertise sur un sujet particulier. Maxime est aussi dans le top 0,22% mondial des auteur.ice.s travaillant sur la DFT, et présent dans d'autres classements (1% mondial) relatifs à la maladie d'Alzheimer, aux maladies neurodégénératives, à la neuropsychologie, au lobe frontal, aux tests et théories psychologiques et à la théorie de l'esprit. Si aucun algorithme ne saurait réellement prouver la supériorité d'une expertise sur une autre, et si de tels classements sont quelque peu hasardeux, les preuves de reconnaissances sont toutefois toujours appréciées !
Reconnaissance des émotions faciales et mentalisation dans la paralysie supranucléaire progressive (09/2022)
La Paralysie Supranucléaire Progressive, ou PSP, est une maladie neurodégénérative qui entraîne des troubles de la marche, de l'équilibre et des mouvements oculaires. Les troubles moteurs étant au premier plan de cette maladie progressive, la recherche a pris du retard pour décrire les éventuels troubles cognitifs qui la caractérisent également. Pourtant, en clinique, on retrouve de nombreux symptômes communs chez les patient.e.s avec une PSP et chez ceux et celles avec une variante comportementale de la dégénérescence frontotemporale. Ces deux maladies sont souvent rapprochées, y compris au niveau génétique et neuropathologique, mais elles n'ont été que très peu comparées sur le plan de la cognition sociale. Avec l'équipe de Paulo Caramelli et Léonardo de Souza, nous avons souhaité comparer le profil de ces deux maladies en cognition sociale et l'atrophie cérébrale corrélant avec ce domaine. Nous montrons de grandes similarités entre ces deux maladies, démontrant ainsi que la PSP est également concernée par des troubles de la cognition sociale, en lien avec une atrophie corticale.
En écho à nos travaux, un appel à donner plus d'importance à la cognition sociale (07/2022)
Être citée permet à une équipe scientifique d'avoir une idée de son impact et de la pertinence de ses travaux. Les citations de Skye McDonald sont particulièrement apprécies étant donnée l'importance de cette chercheuse dans le domaine de la cognition sociale. Dans un article récent, elle et ses collègues partagent notre constat en citant notamment les résultats de notre consultation nationale. Ce constat, c'est celui d'un désintérêt ou d'une négligence de nos collègues psychologues et médecins pour l'évaluation de la cognition sociale et émotionnelle, au dépend des patient.e.s et de leur entourage.
Les Neuromythes sont à la mode (06/2022)
Maxime a répondu aux questions de Sciences Humaines dans le contexte d'un article sur l'apport des neurosciences en éducation. Plus précisément, il a pointé en quoi certain.e.s influenceur.se.s, sans formation en psychologie ou en neurosciences, pouvaient parfois teinter de "neuromythes" leurs écrits sur l'éducation positive. Cerveau reptilien, opposition entre raison et émotion, localisationisme simpliste, l'appel aux (mauvaises) neurosciences pour crédibiliser des discours infondé est à la mode.
Conférence sur la cognition sociale (05/2022)
Dans le cadre du DIU MA2, le diplôme national transdisciplinaire ouvert aux médecins souhaitant se spécialiser dans la prise en charge des maladies de la cognition, Maxime a été invité à donner une conférence sur la cognition sociale et l'intérêt de sa mesure dans les maladies neurodégénératives. Concepts, définitions, approches, théories revisitées et résultats cliniques ont été présentés en 1h.
Emotions: entre affect et concept (04/2022)
Maxime a été invité par la Société Française de Neurologie à donner une conférence aux Journées de Neurologie de Langue Française, dans le cadre du "best of" de la neurologie française, sur son article concernant la validation clinique des modèles constructionnistes des émotions, et les interactions cognitives et anatomiques entre affects et concepts pour la reconnaissance des émotions.
Cognition Sociale & Neuropsychologie Française (04/2022)
Les réponses de 502 participant.e.s, neuropsychologues ou étudiant.e.s en Master de Neuropsychologie, ont été analysées pour déterminer comment les professionnel.le.s de la neuropsychologie envisagent ce domaine essentiel de la cognition, quels sont les symptômes qui lui sont attribués en cas de défaillance, et quels sont les tests utilisés en France pour sa mesure. Nous nous sommes également intéressés à la formation et au niveau d'assurance des neuropsychologues à l'égard de l'évaluation et de la rééducation de ce champ cognitif. Les résultats sont désormais disponible en ligne !
Les résultats de la consultation nationale sur la cognition sociale bientôt publiés ! (04/2022)
En 2020, nous lancions avec l'OFPN une consultation nationale pour déterminer les pratiques actuelles, les représentations et les besoins liés au champ de la cognition sociale en neuropsychologie française. Retrouvez ici l'article bientôt publié dans Applied Neuropsychology: Adult (en anglais).
L'influence de la culture sur la mesure de la cognition sociale (03/2022)
Plus de 100 collaborateur.ice.s ont participé à cette large étude internationale que notre équipe coordonnait et qui visait à estimer l'influence de la nationalité des participant.e.s dans la mesure de la cognition sociale. Après 8 ans de travaux et 587 participant.e.s inclus.e.s à travers 18 centres de 12 pays, l'étude, qui rapporte qu'une variation de plus de 20% de la performance neuropsychologique à des tests traditionnels de cognition sociale peut être attribué aux différences de nationalités, sera bientôt publiée dans le journal Neuropsychology. Lisez l'article accepté ici !
Cognition Sociale : nouvelle édition 2022 (02/2022)
L'article de revue "Cognition sociale" paru en 2016 dans le traité EMC (Encyclopédie Médico-Chirurgicale) - Neurologie a été lu plus de 12.000 fois en ligne sur ResearchGate, une réussite pour un article francophone. C'est donc avec joie que Maxime a accepté d'écrire la version 2022 de "Cognition sociale", pour le traité EMC Neurologie, qui paraît aujourd'hui en ligne. A lire pour une introduction critique à ce grand domaine et se préparer au mieux à son évaluation clinique.
Un financement précieux pour nos travaux (12/2021)
Nous sommes infiniment reconnaissant à France Alzheimer, à son comité de sélection et aux expert.e.s étranger.e.s qui nous ont attribué, après évaluation, la somme de 93 000 euros pour financer nos recherches concernant la validation de nouveaux outils neuropsychologiques d'évaluation de la cognition sociale. Grâce à cette somme, nous pourrons notamment financer des examens neuropsychologiques et IRM pour les participant.e.s de notre projet et mener à bien ce projet de recherche. Merci !
Intéroception & cognition sociale (12/2021)
L'étude de Florent, focalisée sur les mécanismes de prédiction à l’œuvre dans les mesures d'intéroception et de cognition sociale, a été acceptée dans la revue anglaise Pain Management. Nous montrons dans cet article une moindre capacité à prédire et identifier les signaux physiologiques normaux dans la lombalgie chronique, comparativement aux participant.e.s contrôles, ainsi qu'une fragilité des capacités de mentalisation. Nous discutons de l'intérêt de ces résultats pour la prise en charge de la douleur chronique.
Lésions cérébrales covid vs Alzheimer (11/2021)
Maxime a répondu aux questions de CheckNews, les fact checkers du journal Libération, au sujet de la polémique lancée par G. Deray dans l'émission C à vous lors du 24 novembre, au cours de laquelle il comparait les lésions cérébrales d'enfants atteints de covid aux lésions observées dans la maladie d'Alzheimer. Une comparaison malheureuse, contredite par les récentes études de neuroimagerie.
Intéroception (10/2021)
L'intéroception est une fonction encore peu connue, qui permet l'évaluation et la prédiction de notre activité physiologique. Elle est impliquée dans tout ce qui entraîne une modification de notre activité corporelle interne et donc dans notre vie émotionnelle. Maxime a eu le grand plaisir de superviser Florent El Grabli dans sa thèse de médecine puis lors de son mémoire de spécialisation médicale, qui portaient sur l'étude des capacités intéroceptives et leur lien avec la cognition sociale dans la douleur chronique. Les résultats de cette étude, conduite au centre de la douleur du CHU de Lille auprès de participant.e.s souffrant de lombalgie chronique seront (nous l'espérons !) bientôt publiés... En attendant une news associée, bravo à Florent, désormais algologue, pour son travail exemplaire.
Pour une neuropsychologie sociale (10/2021)
François et Maxime publieront très prochainement, dans "Les Cahiers de Neuropsychologie Clinique", un article à destination des neuropsychologues et étudiant.e.s dans lequel ils pointent les limites de l'approche neuropsychologique actuelle et prônent le développement d'une neuropsychologie sociale, qui tiendrait davantage compte à la fois des retentissement sociaux des troubles cognitifs et de l'évaluation des fonctions spécifiques qui permettent les interactions sociales. Dans cet article didactique, ils exposent rapidement la façon dont est conceptualisée et opérationnalisée la cognition sociale, certaines contradictions conceptuelles qui empêchent son développement, puis exposent les limites et grands défis associés à ce champ de recherche et de pratique.
La Fondation Alzheimer relaie nos travaux (10/2021)
Un peu tardivement, nous découvrons que la Fondation Alzheimer a relayé nos travaux sur la capacité de l'amnésie à prédire la pathologie Alzheimer dans le cerveau. Elle y consacre un article dans ses "Actualités", reprenant nos recommandations publiées dans Neurobiology of Aging en 2020 d'élargir et d'enrichir les évaluations neuropsychologiques.
En parallèle, notre article est le sujet d'un mini-podcast du Pr. Philippe Amouyel, directeur de la Fondation Alzheimer:
https://www.fondation-alzheimer.org/la-perte-de-memoire-nest-pas-synonyme-dalzheimer/
Prédiction de la pathologie cérébrale dans les dégénérescences frontotemporales par la neuropsychologie (09/2021)
C'était aujourd'hui au tour de Khadija Hamouali de rendre son mémoire de M1, supervisé par Maxime (et Thibaud Lebouvier), portant sur une tentative de prédire la pathologie DLFT sous-jacente par l'analyse du profil mnésique en début de maladie. Prédire la pathologie cérébrale, c'est pouvoir administrer les bons traitements, tôt dans le parcours de soin des patient.e.s. Cet enjeu devient de plus en plus capital au fur et à mesure que les essais thérapeutiques se développent. Analysant retrospectivement le profil mnésique de 59 patient.e.s dont l'autopsie a démontré la présence d'une pathologie DLFT au premier plan, Khadija a cherché les correspondances avec les différentes formes pathologiques FUS, Tau 3R PiD, Tau 4R AGD, DCB, PSP, et TDP-43 A, B et C. Une variabilité importante sur le plan de l'atteinte des fonctions de la mémoire s'observe dans chaque forme pathologique, rendant la prédiction d'une pathologie spécifique impossible à l'heure actuelle et dans la limite de ces données. Ces résultats confirment nos recherches antérieures : de nombreux patient.e.s avec une DLFT souffrent en effet de problèmes de mémoire à long terme. Ils indiquent également que considérer seulement un test cognitif ne permet guère de prédire une pathologie en particulier. Nos efforts doivent donc se poursuivre!
Navigation spatiale & diagnostic précoce des maladies neurodégénératives (07/2021)
Bravo à Ana-Maria Dascalita, Laura Gaubert, Caroline Laborde pour la réalisation et la soutenance réussie de leur mémoire de DIU que Maxime a eu le plaisir de diriger. Dans le cadre de ce travail, ces médecins devaient étudier la faisabilité d'un nouveau test de dépistage d'un trouble précoce et fréquent dans les maladies d'Alzheimer et apparentées: les difficultés d'orientation spatiale. Grace au travail d'Ana-Maria, Laura et de Caroline (et de Thierry Rosolacci) avons pu administrer un nouveau test développé dans l'équipe à 67 participant.e.s, tester les limites de notre test, sa sensibilité et sa spécificité, notamment à la maladie d'Alzheimer. Première étape indispensable dans la validation de ce test, nous avons hâte de poursuivre ce travail et de le diffuser!
Prédiction et classification accrues des maladies neurodégénératives par la cognition sociale (06/2021)
Notre équipe s'est impliquée dans une étude internationale réalisée auprès de 223 participant.e.s, visant la prédiction et la classification de la dégénérescence frontotemporale, la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson en utilisant les données neuropsychologiques et de neuroimagerie. Notre article, publié dans le Journal of Alzheimer Disease, montre que les mesures de cognition sociale, et notamment la mini-SEA, permet une prédiction et une classification précise de ces maladies, et que cette classification se confirme avec le profil d'atrophie et de dysfonctionnement cérébral fonctionnel propre à chaque maladie. Bravo à Agustin Ibanez, Sol Fittipaldi et Sandra Baez, les auteur.ice.s principaux de ce joli papier.
Cycles d'information et de soutien aux proches de personnes touchées par une DLFT (06/2021)
Animés par Florence Lebert, psychogériatre spécialiste des DLFT à l'EPSM des Flandres (Bailleul) et au CHU de Lille, les cycles d'informations et de soutien aux proches de personnes touchées par une dégénérescence frontotemporale permettent d'informer les proches sur ce qu'est la maladie, d'expliquer les changements de comportement, d'identifier des moyens d'actions ou de communication avec son proche, et de faire le tour des aides disponibles pour les patient.e.s et les aidant.e.s. Maxime y participera et expliquera notamment les troubles du comportement, l'apathie et le manque d'empathie, à la lumière des derniers résultats neuroscientifiques. Il répondra également aux questions des familles.
L'INSCD au MIT chez Rebecca Saxe (06/2021)
Antoine Coutrot (CR CNRS, LIRIS, Lyon), avec qui l'équipe a la chance de travailler depuis quelques mois, va présenter notre étude cross-culturelle de la cognition sociale au Saxe Lab du MIT, le laboratoire de Rebecca Saxe, dans le cadre d'une conférence sur les différences culturelles en neuropsychologie. Notre étude, effectuée au sein de l'INSCD, a analysé les performances de participant.e.s contrôles de 12 pays à deux tests évaluant les émotions faciales et la théorie de l'esprit. Mettant en évidence d'importantes variations, notre étude permet une critique appuyée de l'approche universaliste et de la sur-généralisation des résultats en neurosciences. Bravo Antoine, et merci !
La mini-SEA a désormais ses normes françaises (12/2020)
Développée de 2006 à 2012, la mini-SEA fut publiée en 2012 dans le Journal of Psychiatry, Neurology & Neurosurgery, puis chez de Boeck - Solal en 2014 après une diffusion libre et massive aux collègues francophones. S'imposant depuis comme un outil clinique de référence dans de nombreux pays, il manquait néanmoins à la mini-SEA de vraies valeurs de référence établiées dans la population française. C'est chose faite, puisque François et Maxime, avec la participation de Sonia Michalon et Frédéric Blanc, publient dans La Revue de Neuropsychologie, la validation de l'outil auprès de 150 personnes français.e.s.
Caractéristiques et progression des patient.e.s avec une dégénérescence frontotemporale (12/2020)
Créé dès 1989 et enrichi jusqu'à devenir Méotis, le réseau des Hauts de France fut le premier réseau Alzheimer français, pionnier dans l'organisation collaborative des soins et de la transdisciplinarité. Dans cet article, publié dans Alzheimer's Research & Therapy, nous participons à l'analyse de la base de données du réseau initiée par Thibaud Lebouvier, Florence Pasquier et Mélanie Leroy, pour mieux caractériser les patient.e.s avec une DLFT. Au sein du réseau, la DLFT représente 2.6% de toutes les causes de maladies neurodégénératives à expression cognitive. Comparativement à la maladie d'Alzheimer, les patient.e.s avec un syndrome de langagier ou comportemental de DFT ont une errance diagnostique plus longue, sont diagnostiqué.e.s plus tardivement et recoivent plus de traitements anti-dépresseurs, anxiolitiques ou anti-psychotiques, bien qu'ayant une progression plutôt similaire.
https://alzres.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13195-020-00753-9
Des théories néo-darwiniennes d'Ekman à l'approche constructiviste des émotions de Barrett (12/2020)
Invité par "La Revue de Neuropsychologie" à donner son "Point de Vue" sur les émotions, Maxime évoque le passage, dans le paysage de la psychologie scientifique, des théories néo-darwiniennes aux théories constructivites. Sans revenir à la tabula rasa de John Locke, nous admettons progressivement que notre culture joue un rôle dans notre perception des émotions.
Notre compréhension des pensées ou des émotions d'autrui est façonné par notre culture (08/2020)
Le premier travail issu du International Network on Social Cognition Disorders (INSCD) est maintenant disponible en preprint ! Nous, 57 chercheur.se.s du réseau INSCD, avons comparé la performance en cognition sociale de populations issues de pays "WEIRD" (Western Educated Industrialized Rich & Democratic) et non-WEIRD au sein d'une grande étude internationale. Nous observons des différences massives entre les pays, expliquant >20% de la variance retrouvée à deux tests phares de cognition sociale, même en contrôlant les différences d'âge, de genre, d'éducation et de langues. Au delà de l'interprétation que nous faisons de ces différences, nous discutons du problème de l'approche universaliste et de la sur-généralisation des résultats en neurosciences.
La construction des émotions (08/2020)
Depuis Darwin, il est généralement admis que les émotions sont des expériences biologiques, distinctes les unes des autres, innées et universelles. Mais le développement d'une vision constructionniste des émotions, notamment par Lisa F Barrett & Kristen Lindquist, nous a fait revoir notre copie : les émotions ne seraient-elles pas plutôt des états qui s'enrichissent tout au long de notre vie, selon nos expériences et notre environnement ? Nous avons cherché à répondre à cette question par l'évaluation neuropsychologique et de neuroimagerie approfondie d'une maladie rare : la variante sémantique de la dégénérescence frontotemporale (aussi appelée "démence" sémantique), caractérisée par une désintégration des connaissances conceptuelles. Nous avons ainsi observé un trouble de reconnaissance des émotions et des erreurs de valence (la nature positive ou négative des émotions), ainsi qu'une perte de la mémoire des concepts émotionnels. De plus, nous avons relevés des liens étroits entre ces dysfonctions cognitives, corrélées à l'implication conjointe d'un même réseau neuronal "affectif" et "conceptuel". Cela nous permet d'apporter, dans la revue Brain, une preuve vibrante et unique de la théorie des émotions construites. Reconnaître une émotion, c'est aussi se souvenir du sens qu'on lui attribue.
L'amnésie est elle spécifique à la Maladie d'Alzheimer ? (07/2020)
C'est ce qui semble avoir été établi depuis vingt ans, ce qui a grandement facilité le diagnostic de la maladie d'Alzheimer et sa reconnaissance auprès des médias et du grand public. Nous avons voulu répondre à cette question clinique en confrontant l'amnésie au plus haut niveau de certitude diagnostique existant: l'analyse de la pathologie présente dans le cerveau. Notre étude, en collaboration avec les centres hospitaliers de Paris-Salpêtrière, Marseille-La Timone, Bordeaux, Rouen et Nantes et la banque cérébrale Neuro CEB, montre une correspondance limitée entre la présence d'une amnésie et la présence d'une pathologie Alzheimer dans le cerveau. En bref, 1 patient.e sur 3 avec maladie d'Alzheimer ne présente pas d'amnésie au début de sa maladie (sans pour autant avoir une présentation atypique) et, au contraire, 1 patient.e sur 2 sans maladie d'Alzheimer présente une amnésie modérée ou sévère. L'amnésie, considérée comme un symptôme isolé, ne permet donc pas d'orienter le diagnostic avec précision. Les conséquences sont importantes puisque les autres maladies neurodégénératives restent mal ou sous diagnostiquées, et inconnues du grand public. Notre article insiste sur l'abandon de cette heuristique clinique simpliste (amnésie = Alzheimer), la nécessité d'une évaluation multidisciplinaire experte, l'abandon des tests de screening médicaux pour la mémoire (5 mots) au profit d'une évaluation neuropsychologique complète, et l'importance du don de cerveau pour faire avancer la recherche.
LEPTOB : une étude lancée depuis quelques mois sur la leptine et l'appétit (05/2020)
Coordonnée par Vincent Florent, l'étude LEPTOB se tient au CH d'Arras. Là encore, l'équipe de SCANN est venue livrer son expertise pour proposer une batterie d'évaluation cognitive adéquate, en lien avec la thématique de l'étude. Jusqu’à ce jour, certains facteurs du contrôle du poids ne sont toujours pas connus. La leptine est une hormone qui réduit l’appétit principalement grâce, à son action au niveau du cerveau. Elle est fabriquée par le tissu graisseux donc plus il y en a, plus la leptine augmente. Pourtant, chez les personnes obèses, ayant donc davantage de tissu graisseux, l’appétit n’est pourtant pas réduit et le poids ne diminue pas pour autant. Plusieurs études menées chez la souris ont démontré que la leptine était moins bien transportée au niveau du cerveau chez les souris obèses que chez les souris de poids normal. La Metformine utilisée à ce jour dans le diabète de type 2 chez l’humain, a montré qu’elle rétablissait le passage de la leptine au niveau du cerveau chez la souris. Le but de l'étude est donc de démontrer que la Metformine agit sur le passage de la leptine dans le cerveau humain. Pour cela, des tests neuropsychologiques sont donc adminitrés, ainsi qu'une IRM cérébrale.
Tanycytes, Maladie d'Alzheimer et Dégénérescences Fronto Temporales (03/2020)
SCANN s'associe à l'étude BioWATCH de Vincent Prévot, dans une phase clinique supervisée par Thibaud Lebouvier. Connaissez vous les tanycytes ? Ces cellules spécialisées exercent le transport entre l'éminence médiane de l'hypothalamus et le liquide cérébrospinal. Les tanycytes sont essentiels pour permettre aux hormones métaboliques d'accéder au cerveau. Des mécanismes comme faim et satiété en dépendent. L'étude pose la question de savoir si cette fonction de transport de signaux métaboliques est perturbée dans la maladie d'Alzheimer et la dégénérescence fronto-temporale. Si oui, cette dysfonction est-elle à l'origine des troubles alimentaires observés dans la DFT ? Ou sont-ils multi-factoriels, également liés à une altération du circuit de la récompense et des fonctions permettant de contrôler nos comportements ? C'est ici que SCANN intervient, proposant une batterie d'évaluation axée sur la récompense, la cognition sociale et émotionnelle et la prise de décision.
Annulation du Séminaire 4 du DIU MA2 (03/2020)
Le Séminaire 4 du Diplôme interuniversitaire "Diagnostic et prise en charge des maladies d’Alzheimer et apparentées", axé sur les dégénérescences fronto-temporales, qui devait se dérouler en Mai et au cours duquel un enseignement sur la Cognition Sociale aurait du être dispensé par Maxime est annulé.
6ème Rencontre Chercheur·se·s-Praticien·ne·s (03/2020)
François donnera la conférence : "Qu'est-ce que la cognition sociale ? Théories et pratiques" dans le cadre de la 6ème Rencontre Chercheur·se·s-Praticien·ne·s en Neuropsychologie, organisée par l'Université de Lille (SCALAB & Master PPNSA). Il présentera en avant première quelques résultats de notre enquête et deux trois travaux en cours qui valent le déplacement !
Cognition sociale & Neuropsychologie française (02/2020)
Sous l'égide de l'Inserm et en partenariat avec l'Organisation Française des Psychologues spécialisé·e·s en Neuropsychologie, notre équipe lance une enquête nationale à destination des neuropsychologues et des étudiant·e·s souhaitant le devenir pour interroger connaissances, pratiques et croyances dans le domaine de la cognition sociale. Vous pourrez retrouver les résultats de l'enquête sur notre site en attendant leur publication.
Et si vous n'avez pas encore participé :
Enquête à destination des psychologues, neuropsychologues
Enquête à destination des étudiant·e·s en Master de Neuropsychologie
De la cognition sociale infusée dans une étude sur la caféine (12/2019)
SCANN est partenaire de l'étude CAFCA, portée par Thibaud Lebouvier et David Blum, qui vise à étudier les effets de la caféine sur les fonctions cognitives de patient·e·s atteint·e·s de maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré. La caféine, connue pour améliorer les fonctions attentionnelles, la vitesse d’action ou la vigilance, a été auparavant testée chez des modèles de souris. Il avait alors été montré qu’elle pouvait en partie corriger un déficit cognitif ainsi que la dérégulation de l’axe corticotrope (incluant l’hypothalamus, l’hypophyse et les glandes corticosurrénales), deux aspects observés dans le vieillissement et la maladie d’Alzheimer. Plutôt que de tester la mémoire par une liste de mots, nous avons proposé une évaluation de la mémoire sociale et affective. Premières inclusions en 2020.
La morphologie des sillons dans la maladie d'Alzheimer (07/2019)
Que trouve-t-on entre les gyri d'un cerveau ? Des sillons. Dans une nouvelle étude, Maxime et les équipes du CEA et de l'hôpital Sainte-Anne, montrent qu'un accroissement de la largeur des sillons et une diminution de l'épaisseur corticale de part et d'autres des sillons temporaux et pariétaux sont observés dans la maladie d'Alzheimer. Sensibles à l'avancée de la maladie, ces altérations sont en outre corrélées avec le déclin cognitif. Une étude "preuve de concept", montrant le potentiel des méthodes d'extraction des mesures morphologiques des sillons corticaux dans la prédiction diagnostique, le suivi et la médecine personnalisée.
Marqueurs psychologiques et cognitifs de la dégénérescence Fronto Temporale (06/2019)
Maxime s'associe avec Andreas Johnen, neuropsychologue allemand, pour discuter des difficultés pratiques et des controverses scientifiques, psychologiques et médicales, concernant le diagnostic des dégénérescences fronto temporales. En plus d'un guide critique du diagnostic, le chevauchement avec la psychiatrie, les derniers développements sur la cognition sociale, l'apraxie et l'intéroception y sont discutés, de même que les principaux défis de la neuropsychologie moderne dans le champ des maladies neurodégénératives.
Un Mooc sur la Cognition Sociale à destination des orthophonistes (05/2019)
Le mémoire de dernière année d'orthophonie de Justine Piquet visait la création d'un Mooc sur la cognition sociale à destination des orthophonistes. Le document pédagogique, sous forme d'une vidéo et d'un diaporama, a été mis en ligne sur le site de l'Université. Via un questionnaire mis au point avec l'équipe SCANN, Justine a pu sonder des orthophonistes sur leurs connaissances en "cognition sociale", notamment dans les maladies neurodégénératives, avant et après le visionnage du Mooc.